Rencontre et mise en voix des écrits de Leïla Sebbar

Festival Nuits d'Orient


L'oeuvre de Leïla Sebbar interroge sur l'exil. L'écriture polyphonique fait entendre la voix de personnages variés acteurs ou témoins de l'exil. Avec Leyla-Claire Rabih & Philippe Journo.


Samedi 12 décembre à 14h au "18".

Entrée gratuite

Maison de la Méditerranée / Grenier Neuf

Réservations : info@grenierneuf.org / 03 80 63 92 18


Le "18" invite Kubilaï

Concert de rentrée

 

Les compagnies Grenier Neuf et Collectif 7' font leur rentrée au "18" avec une présentation des activités suivie d'un concert de Kubilaï, trio de musiques orientale, trip-hop et électronique.

Une formule dégustation-buvette est proposée sur réservation avec une participation aux frais d'un montant de 10,00 €.

 

Soirée organisée en partenariat avec Kubilaï et avec le soutien de la Ville de Dijon.

 


 

 


Samedi 26 septembre à 18h (présentation des activités) et à 19h30 (concert de Kubilaï)

Entrée libre

Réservation formule dégustation-buvette (avant le 24 septembre) : 18etcies@gmail.com

Activités 2014-2015

Mildiou

Compagnie abc

Ecrit et joué par Marcel Mankita 

Mise en scène de Catherine Boskowitz

 

Il est très content de l’Hexagone, mon petit Marcel, Congolais de Brazzaville, comédien, qui est arrivé il y a juste un mois. Très content de l’Hexagone parce que, ce matin, à la Mairie du Onzième, lors de son mariage avec Cartine, une autochtone, monsieur le Maire a dit : Votre union, monsieur, madame Mankita, est une richesse pour l’Hexagone !
Pourtant, bientôt, ne saura-t-il pas que pour un gars comme lui, entrer dans Monoprix faire ses petites courses, les vigiles… Heu… Hein ?
Que… Hi hi hi ?!!
Que vivre neuf ans dans un immeuble parisien d’une douzaine d’apparts où il n’y a de gars comme lui que lui, c’est… Heu… Hein?
Ras-le-bol, Cartine ! Achetons une maison en Bourgogne. Une maison rien qu’à nous seuls, sans vis-à-vis!!
Hé hé hé ! Une maison à toi tout seul, mon petit Marcel, même dans le Morvan, même dans la Creuse, ce n’est pas comme une maison sur la lune ! Et même ! 

 

Marcel Mankita est comédien. Originaire du Congo Brazzaville où il fait des études de droit qu’il abandonne pour le théâtre, il y travaille notamment de 1988 à 1996 sur une dizaine de textes d’auteurs africains comme Guy Menga, Boubou Hama, Oyono Mbia... Avec Victor Louya, Mpene Malela, il fonde la Cie du 7. Il tient le rôle de Horn dans la pièce de Bernard-Marie Koltès Combat de nègre et de chien mis en scène par Victor Louya. En France depuis 1997, il travaille au théâtre sur des textes de Juan Rulfo, Jean Genet, Anton Tchèkov, Jean Racine, Bertold Brecht, Sony Labou Tansi et au cinéma avec Lucas Belvaux et Costa Gavras. Il est aussi auteur de quelques pièces de théâtre et contes qui restent dans ses tiroirs pour cause de perfectionnisme grave.

 

Jeudi 26 mars à 20h00

Tarif plein : 10,00 € - Tarif réduit : 7,00 €

Réservations obligatoires : 18etcies@gmail.com

 

© Eric Legrand

C'est vous lu

Stéphane Mulet et Jacques Ville

Lecture

 

« C'est vous lu » c'est : vous, un musicien et un lecteur.

Vous écrivez (un journal, des poèmes, des histoires..) et avez envie d'entendre et de faire entendre un, ou plusieurs, de vos textes (de préférence courts) ; vous pouvez les envoyer par mail à 18etcies@gmail.com ou les déposer au "18", 18 rue Charlie Chaplin dans le quartier du Petit Cîteaux, au minimum trois jours avant la date de la lecture ; le jour de la lecture, les textes tirés du chapeau seront interprétés par le musicien et le lecteur.


Jacques Ville est comédien. Il a fait partie de la troupe du Centre Dramatique National de Bourgogne de 1980 à 1995 où il a joué dans une quarantaine de spectacles classiques et contemporains, et été assistant à la mise en scène (Molière et M. Azama auprès d'A. Mergnat, "Les Tourlourous" avec J.M. Sénia ) et auteur-metteur en scène ( "Menues recettes pour décideurs efficaces" ). Il travaille depuis pour différentes compagnies, dont, dernièrement, L'Artifice et le CDN de Sartrouville ( théâtre jeune public ), Les Brigands (opéra-bouffe ), 26000 couverts ou la Cie Carabosse (théâtre de rue ), l'Oreille Interne, Why Note ou Grenier Neuf (écritures contemporaines ). Il se produit aussi à la télévision (série Hero Corp / F4 et des téléfilms : L'été des Lip / F3, le sang des vignes / F3, l'affaire Villemin / Arte, L'arbre de la discorde / C+)

 

Stéphane Mulet est Musicien – guitariste – arrangeur – auteur/compositeur/interprète

Guitariste de formation (acoustique et électrique). Musicien de scène, il a été guitariste accompagnateur avec Bastien Lallemant , Yves Jamait, Hubert-Félix Thiefaine, Lawlesss Jones, Les Os, Guy Pothier, GASPARD, Fred Bremeersch et les chauds latins, Tio Pepe…Musicien de studio, on le retrouve sur les CD de la plupart de ces artistes. Il tourne actuellement avec Bastien Lallemant, avec qui il a rejoint sur scène en 2012 la fine fleur de la nouvelle scène française (J.P. Nataf, Bertrand Belin, Albin de la Simone, Holden). Depuis les années 2000, il mène aussi des projets plus personnels : Mulet-Mulet, Méchant Cheval et aujourd'hui Toro Piscine, pour lesquels il est auteur et

compositeur de l'ensemble des titres sur ses propres compositions.

Ses activités de compositeur et d'arrangeur s'exercent aussi pour la télévision (Erika

mon amour et Les Zigs diffusés sur France 2) et depuis 2009 au théâtre (Oedipe

Tyran mis en scène par Eric Ferrand pour sa compagnie L'Oreille Interne en

2009/2010, La Dispute de Marivaux, mise en scène de Christian Duchange pour la

Compagnie l'Artifice en 2012, et en 2012 une création personnelle, Le 12 bis, cirque

 

d'objet avec Franck Ténot.)


Jeudi 2 avril à 20h00

Tarif unique : 5,00 €

Réservations obligatoires : 18etcies@gmail.com

 


Domino des pouvoirs

Compagnie Turlupin

Elvire Ienciu et Jacques Ville


 

 

 

 

 

 

 

 

Le pouvoir peut se définir par des rapports de dominants à dominés


Parents et enfants 

Maîtres et élèves

Tortionnaires et victimes

Prisonniers et matons

Médecins et patients

Dirigeants et salariés…

Une femme et un homme, comédienne et comédien

Se prêtent au jeu de parcourir des situations de pouvoir

Au travers de mots dramatiques, littéraires ou poétiques… 


Ils diront un bout du monde et des rapports humains,

Sous forme d’une  lecture théâtralisée

Où l’humour, la cruauté et le cynisme, dans la gravité de certaines situations, 

Quêteront avec tendresse l’humain au travers des systèmes.

Un jeu de Domino.


Avec pour accessoires :

une lampe d’architecte mettant en lumière la place ou le rôle de chacun

un entonnoir de mots à révéler des folies…

quelques chansonnettes pour leurrer les mirettes ...


Auteurs : Pierre Autin Grenier, Philippe Jaccottet, Desproges, Ionesco, Kundera, Jorge Semprun, Jérome Ferrari, Atiq Rahimi, Eric Chevillard, Jacques Prévert, Jean-Louis Fournier , Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. 

 

Elvire Ienciu est comédienne, metteur en scène  et directrice artistique de la Cie Le Turlupin. Avant d’arriver en Bourgogne en 1989, Elvire Ienciu pratique, à Paris, le théâtre, l’acrobatie et la danse. Ses rencontres en Région Grand Est, notamment avec Patrick Mélior et Claude Vercey, ont replacé ses centres d’intérêts au cœur de la littérature. Elle pratique la lecture à voix haute et a mis en voix et en espace de nombreux groupes de tous âges et tous horizons (amateurs, publics en difficultés, handicap et précarité, etc...) Elle a participé, en tant que metteur en scène, ou comme comédienne à plusieurs spectacles en direction du jeune public. Elle a dansé notamment avec Annie Dubet, Patrick Mélior, Evelyne Beighau, Brigitte Asselinau. A travaillé comme comédienne, avec Christian Duchange, Mohamed Guelatti, Sophie Renauld, Jean-Michel Potiron, Claire Simard, Eric Ferrand... Elle crée la Cie Le Turlupin en 1994, à Auxonne (21).

 

Jacques Ville est comédien. Il a fait partie de la troupe du Centre Dramatique National de Bourgogne de 1980 à 1995 où il a joué dans une quarantaine de spectacles classiques et contemporains, et été assistant à la mise en scène (Molière et M. Azama auprès d'A. Mergnat, "Les Tourlourous" avec J.M. Sénia ) et auteur-metteur en scène ( "Menues recettes pour décideurs efficaces" ). Il travaille depuis pour différentes compagnies, dont, dernièrement, L'Artifice et le CDN de Sartrouville ( théâtre jeune public ), Les Brigands (opéra-bouffe ), 26000 couverts ou la Cie Carabosse (théâtre de rue ), l'Oreille Interne, Why Note ou Grenier Neuf (écritures contemporaines ). Il se produit aussi à la télévision (série Hero Corp / F4 et des téléfilms : L'été des Lip / F3, le sang des vignes / F3, l'affaire Villemin / Arte, L'arbre de la discorde / C+)

 

Vendredi 3 avril à 20h00

Tarif plein : 10,00 € - Tarif réduit : 7,00 €

Réservations obligatoires : 18etcies@gmail.com




Oooh l'animal !

Compagnie l'Eclaircie

Pour tout public à partir de 6 ans

Avec Mickaël Santos, percussionniste - Claire Simard, comédienne - Thierry Féral, régisseur

 

Nouvelle création autour d’albums littérature jeunesse, commande de la BDP de la Nièvre.

 

Deux lecteurs, musiciens et comédiens vaguement savants, assez fantaisistes, nous font découvrir huit ouvrages pour la jeunesse, ayant pour thématique les animaux et la nature. Un moment musical et théâtral et d’images projetées, fabriqué à partir de ces ouvrages, pour nous donner envie de nous y  plonger et aussi pour vivre un moment collectif et ludique autour de la lecture. Imaginaire et esprit scientifique s’entrecroisent pour nous raconter un peu mieux qui nous sommes,  nous les humains qui la malmenons terriblement, cette nature.

 

Jeudi 23 avril à 14h30

Entrée gratuite

Réservations :  cie.eclaircie@wanadoo.fr / 03 80 30 65 19



Anton et Raymond  - Deux heures en compagnie de Tchékov et Carver

Compagnie  Le temps des uns le temps des autres

Avec Vincent Griveau clarinettiste et Yves Prunier comédien.

 

Direction du jeu : Hélène Vincent

Deux spectacles en une soirée

 

À partir de nouvelles d’Anton Tchékhov et Raymond Carver. Au cœur des textes proposés, un tricotage comique et dramatique des liens d’argent et des liens familiaux.


Deux spectacles, une soirée


La vie c’est que des déficits


Dans « Le violon de Rothchild » d’Anton Tchékhov, on suit un fabricant de cercueil amer et antisémite ; il joue du violon de temps en temps, pour l’argent et dans un orchestre juif. Obsédé par les déficits liés à son commerce (et à la vie en général) il se plaint et n’entend pas sa femme. Comment un petit musicien roux de l’orchestre juif deviendra-t-il son légataire universel ?

Ce texte écrit comme un conte, est donc adressés au public, dans la fantaisie et la liberté propre au conteur.


Je n’aurais jamais dû prêter cet argent à mon frère


Dans « L’éléphant » de Carver, un ouvrier « petit blanc », tente de soutenir sa famille éparpillée sur le grand territoire américain ; son frère, sa mère, sa fille, son fils, son ex-femme, tous lui demandent de l’argent. Lui aussi pourrait sombrer dans le découragement, rêve d’envoyer au diable cette famille qui attend trop de lui…mais un matin, après avoir rêvé de son père puis de son fils, il part à l’usine, à pied exceptionnellement. Une voiture s’arrête et un collègue de travail…

Le texte a la forme d’un récit à la première personne, entre bilan personnel et histoire de fin de nuit livrée à un inconnu rencontré par hasard. Il sera donc adressé au musicien.

 

Mardi 28 et mercredi 29 avril à 20h00

Tarif plein : 13,00 € - Tarif réduit : 10,00 €

Réservations obligatoires : 18etcies@gmail.com


 

Soirées "L’Homme approximatif "


"L'Homme approximatif" est un collectif de poètes imaginé par l’écrivain François Dominique et Bruno Lemoine. Il s'agit de témoigner de l’impermanence de la mémoire des hommes et, par là, d’amener le lecteur à réfléchir sur les raisons pour lesquelles une parole originale peut se perdre, mais aussi se retrouver, semble alors jaillir à nouveau, dans une dynamique analogue à celle du phénomène  de résilience étudiée en psychologie par Boris Cyrulnik. 

 

Jeudi 14 mai à 20h00

Jacques Maitre : lecture de textes-fusées

 

Jeudi 21 mai à 20h00

Cécile Mainardi : Film et lecture à haute voix des Mainardises.

Bruno Lemoine : Lecture d’un texte inédit, Yvonne, chantier public

 

Jeudi 4 juin à 20h00

François Dominique : Extraits d’un roman à paraître chez Verdier, Dans la chambre d’Iselle, et traductions de poèmes : Faraj Bayrakdar (Syrie), György Petri (Hongrie) et Louis Zukofsky) USA.

 

Tarif plein : 10,00 € - Tarif réduit : 7,00 € 

Réservations obligatoires : 18etcies@gmail.com

© Bernard Plossu

À la renverse

Michel Vinaver

Restitution de l'atelier de théâtre animé par Elisabeth Barbazin et Leyla Rabih


Bronzex est une entreprise florissante de produits solaires. La crème solaire star Mi Fa Sol est en pleine phase de développement, les équipes marketing s'épuisent en sessions de brain storming, lorsque la princesse Bénédicte de Bourbon-Baugency, atteinte d'un mélanome malin, part en croisade contre les méfaits de l'exposition au soleil. Chaque samedi, elle s'entretient en direct à la télévision avec un journaliste sur l'évolution de sa maladie. Chez Bronzex les ventes chutent et les gros actionnaires regardent de loin cette petite entreprise française se débattre.

Michel Vinaver a écrit À la renverse  en 1979, d’abord pour neuf comédiens puis comme une partition pour plus de vingt protagonistes, brassant toutes les classes sociales (ouvrières à la chaîne, cadres subalternes, cadres dirigeants, grands patrons de multinationale, aristocrate, animateur de télévision), mêlant de multiples thèmes, se déroulant sur une période longue et dans une diversité de lieux… et c’est à cette pièce, réputée pour offrir toutes les résistances à la représentation, que nous avons choisi de nous frotter cette année !

 

Avec : Véronique Cardinal, Claudine Chapuis- Fleury, Isabelle Chevallot, Sabine Choumiloff, Joëlle Douhaire, Emmanuel Fleury, Virginie Giordan, Jocelyne Lacaille, Didier Leyour, Eve Meslin, Thierry Museur, Olivier Nahmani, Sylvain Nocquard, Jean Prévôt, Marie Saucourt.


Samedi 13 juin à 19h - Salle du Petit Cîteaux, place Jacques Prévert à Dijon

Dimanche 14 juin à 19h - Salle du Petit Cîteaux, place Jacques Prévert à Dijon

Mardi 16 juin à 20h - Urbanalis, 4 rue du Pont des Tanneries à Dijon


Entrée libre sur réservation : 18etcies@gmail.com


En partenariat avec le CCAS 



Stabat Mater Furiosa

Stabat Mater Furiosa de Jean-Pierre Siméon

Compagnie Les Ecorchés

 

« Je rêve d'un texte qui règle son compte (non pas définitivement puisqu'on n'en finit jamais, du moins, radicalement) à l'homme de guerre, cet éternel masculin. Parole d'une femme, libérée autant qu'il se peut du dolorisme que lui assignent des conventions millénaires, parole dressée en invective brutale et sans rémission face à la merde (il faut ici un mot net et absolu) du meurtre perpétuel. Stabat mater furiosa, donc ; et non point dolorosa... A d'autres le pathétique qui s'accommode de la fatalité. Je veux une parole comme l'effet d'une conscience excédée, noir précipité du malheur, de la raison et de la colère. Non pas un cri qui comble le silenœ sur les ruines mais qui accuse le vide. Seul l'excès d'une conscience à bout d'elle-même est à la mesure de ce défaut d'humanité qui depuis l'aube des temps donne lieu et emploi à la mâle ivresse de la tuerie. Je rêve d'une parole dont on ne se remet pas, non en raison de sa violence mais parce qu'elle porte en elle une évidence sans réplique. »

 

Régisseur : Julien Barbazin

Avec : Delphine Horviller & Antoine Lenoble

 

Mercredi 1er, jeudi 2 et vendredi 3 octobre à 20h00

Tarif plein : 10,00 € - Tarif réduit : 7,00 €

Réservations : cielesecorches@gmail.com

 

Cycle de lectures autour de Mohammad Al Attar - Grenier Neuf

Chroniques d'un pays en guerre - une trilogie sur la guerre civile en Syrie

Etape 2 : Tu peux regarder la caméra ?

 

 

Damas 2012. Noura entreprend de collecter des interviews rassemblant des témoignages de

manifestants arrêtés par le régime de Bachar El Assad. A défaut de pouvoir s’engager

directement, elle entreprend une démarche documentaire qui doit être sa contribution à la

révolution en cours. Mais que veut dire « documenter » dans une telle situation ? A travers le prisme de la caméra, la frontière entre la réalité et la fiction se brouille. Noura est partagée, oscille entre l’idéalisme, la curiosité, l’empathie, le voyeurisme et une peur grandissante.

 

Mise en espace : Leyla-Claire Rabih

Traduction : Jumana Al‐Yasiri et Leyla‐Claire Rabih.

 

Jeudi 16 octobre à 20h00

Tarif unique : 7,00 €

Réservations : info@grenierneuf.org / 03 80 63 92 18

Les Esquimaudes

Collectif 7'

 

Qui sommes-nous aujourd'hui à l'heure où il est devenu urgent de le savoir ? En nous, deux morts partis dans un fracas épouvantable qui laissent blessées inconsolables, deux enfantes avides de vivre. Obligation de se soigner par la vie : les hommes, les arbres, les enfants, les légumes, les amis, le vin, les poètes, le soleil et le vent. S'éloigner de la mort. La question se pose aujourd'hui inexorable et moins violente. Face à l'éternité, mettre des mots. Célébrer le quotidien ? Mettre en œuvre les talents inexplorés ? Maintenir la jeunesse ? Aimer l'aïeule en nous ? Fréquenter la sagesse ? Etre là encore, entières."Tant que tu n'es pas mort, tout peut arriver" dit la légende des Esquimaudes. B.D

 

Avec : Elisabeth Barbazin, Josée Drevon, Philippe Journo et Romain Moretto

Participation : Stéphane Hanquet et Micheline Yagvagui

 

Jeudi 6 et vendredi 7 novembre à 20h00

Tarif plein : 10,00 € - Tarif réduit : 7,00 €

Réservations : collectif7@gmail.com / 06 67 47 66 61

 

Si Bleue, si Bleue, la mer de Nis-Momme Stockmann

Grenier Neuf

 

Un adolescent raconte ici son désespoir alcoolique dans une cité où tout avenir lui semble refusé. Mais si l’environnement que décrit Darko est d’une noirceur désespérée, son récit a la

force d’un acte de résistance et révèle une extrême vitalité. La rencontre avec une jeune fille va ranimer en lui une tentation de vivre. Cette fulgurante confrontation le sauve de la capitulation et du suicide, elle bouscule ses représentations, l’invite à se libérer des plus lourds secrets de famille, mais surtout elle introduit un élément inattendu dans son existence : l’espoir.

 

Texte : Nis-Momme Stockmann

Traduction : Nils Haarmann et Olivier Martinaud

Mise en scène : Leyla-Claire Rabih

Avec : Flore Babled, Benoît Dallongeville, Nicolas Marchand

 

Samedi 8 novembre à 17h00

Tarif plein : 10,00 € - Tarif réduit : 7,00 €

Réservations : info@grenierneuf.org / 03 80 63 92 18

 

En partenariat avec le CCAS de Dijon

 

Alboum, boum - Lecture spectacle musical

Compagnie l'Eclaircie

 

Michaël Santos, percussionniste et Claire Simard, comédienne créent à partir d'une série d'albums choisis, un petit entresort de jeu et de musique. Ils proposent un moment théâtral à partir de la création des auteurs et illustrateurs jeunesse, moment à partager autour du livre avec grands et petits.

 

Créer et inventer à partir du livre. Nous approprier un album le traduire en musique, en jeu,
Le faire résonner différemment,
Valoriser la création des auteurs et illustrateurs jeunesse,
Ne pas illustrer mais prolonger dans un autre langage,
Continuer à explorer la littérature sous toutes ses formes avec les outils du théâtre et de la musique,
Susciter le désir d’ouvrir un livre,
Contribuer à faire exister autour du livre des espaces de rencontre entre adulte et enfants.   
Chanter. Faire résonner. Parler très vite la bouche pleine. Faire claquer sa langue ou ses doigts,
Se cacher, danser, faire semblant de savoir lire, ouvrir un livre, le fermer, le rêver
Construire une maison avec des livres, Faire de la musique avec des mots...
Voilà la démarche de ce spectacle !

 

Liste des albums utilisés :
Gribouillis gribouillons. Antonin Louchard : Seuil jeunesse
Ici c’est chez moi. Jérome Ruillier : Ed Autrement jeunesse
Qu’y a t il dans la galette. Antonnin Louchard. Moreno : Ed Th.Magnier
Jour de pluie. Uri Shulevitz : Autrement Jeunesse
Grand mère sucre et Grand père chocolat. Gigi Bigot et Josse Goffin :  les belles histoires
Nom d’un champignon. Edouard Manceaux. Milan Jeunesse
Le rap du loup. Nathalie Leger-Cressonet Eric Gasté. Ed Didier Jeunesse-
Pourquôôââ. Voutch.Ed Th.Magnier
Les têtards téteurs de tétines. Zurletti/ Ed Lirabelle

 

Pour les enfants de 18 mois à 5 ans et les adultes qui les accompagnent.

 

Jeu et lecture : Claire Simard

Jeu et percussion : Michaël Santos

 

Mercredi 26 novembre à 10h00

Mercredi 10 décembre à 10h00

 

Tarif enfant : 3,00 €

Tarif adulte : 6,00 €

Réservations : 18etcies@gmail.com / 03 80 63 92 18

 

Activités 2013-2014

Damas
Damas

Lecture

Jeudi 15 mai à 19h00

"Chroniques d'un pays en guerre - une trilogie sur la guerre civile syrienne"

Etape 1 : Peux-tu regarder la caméra ?

Textes de Mohammad Al Attar

Traduction : Jumana Al-Yasiri et Leyla-Claire Rabih

 

Damas 2012. Noura entreprend de collecter des interviews rassemblant des témoignages de manifestants arrêtés par le régime de Bachar El Assad ? A défaut de pouvoir s'engager directement, elle entreprend une démarche documentaire qui doit être sa contribution à la révolution en cours. Mais que veut dire "documenter" dans une telle situation ? A travers le prisme de la caméra, la frontière entre la réalité et la fiction se brouille. Noura est partagée, oscille entre l'idéalisme, la curiosité, l'empathie, le voyeurisme et une peur grandissante.

 

Mohammad Al Attar est un jeune auteur de théâtre de nationalité syrienne. Ses pièces ont été montées ou adaptées au Royal Court Theatre à Londres, à New-York, à New Delhi, à Berlin, à Beyrouth ainsi qu'en Tunisie. Mohammad Al Attar vit et travaille aujourd'hui à Beyrouth.

Exposition

Du mardi 13 au vendredi 23 mai

Encres de Bénédicte Pannard

 

Les encres sur bois de l’artiste Bénédicte Pannard donnent à partager un art immédiat. Œuvres figuratives et narratives d’une grande humilité, elles invitent aussitôt à se retrouver dans ces « terribles paysages » qui se répandent comme ralentis, entre surdité et cécité, entre calme et fracas, entre brumes et lumière… une vie pour ainsi dire, et ce qu’il en restera. [J-b.F]

 

Bénédicte Panard est une plasticienne chalonnaise. Elle a exposé dernièrement ses encres aux Portes ouvertes de Montreuil (octobre 2013) et à la Chapelle du Carmel à Chalon-sur-Saône (janvier 2013).

 

Vernissage mardi 13 mai à 19h00

 

Jours et horaires d'ouverture : lundi, mardi, jeudi, vendredi (9h30-17h00), mercredi (9h30-11h30), samedi (14h00-19h00)

Entrée libre

Carte Blanche à Jean-Luc Bourdon

Vendredi 18 avril à 20h00

 

Lecture : FIANCÉS, CORPS INQUIETS

Texte de Jean-Luc bourdon

 

(Politique-texte)

Alors c'est tout un système qui se mordille dans la critique, laisse la torpeur envahir une ancienne innocence que l'on pourrait nommer "amoureuse". Nous avons tous un capitaliste en nous, il a gros appétit et voudrait bien qu'on l'aime, alors que l'écriture amoureuse de l'être est tout a fait ailleurs.

Il y a des moments où les mots ont un sens. Écriture amoureuse cela veut dire ce que cela veut dire.

Ainsi être amoureux demande aussi d'éviter tout mouvement qui conduirait à une ambition... (désarroi ? Non, joie !)

Essayons.

 

Jean-Luc Bourdon est auteur entre autres de textes de théâtre.« Ce qu'écrire veut dire » pourrait être son projet définitif. Faire des lignes courbes et droites – pour croire au lignage et aux liens que forment les grandes et les petites littératures du monde – et à l'homme qui est en dehors du circuit

 

Avec : Frédérique Moreau de Bellaing & Jean-Luc Bourdon

Espace Dessiné : Nathalie Reba

Vidéo : jlb

 

Entrée libre

Mardi 15 avril à 20h00 : "L’homme insecte : de l’orgueil à la pitié" par David El Kenz

 

L’insecte agace, l’insecte menace, l’insecte dégoûte. Cet autre que l’on peut exterminer sans culpabilité s’est pourtant mélangé avec l’homme en littérature, au cinéma et en chanson. La métamorphose en bestiole n’est-elle pas la meilleure illustration de l’inquiétante étrangeté ? Elle révèle l’outrecuidance de l’humanité, elle suscite aussi la pitié de celui qui s’y est brûlé les ailes. David El Kenz vous invite à un parcours à travers quelques œuvres, d’Ovide à Disney, de Dante à Cronenberg, pour frissonner face à cette hybridation des contraires.

 

David El Kenz est Maître de conférences en histoire moderne à l’Université de Bourgogne et spécialiste d’histoire des représentations

 

 

En collaboration avec le Musée-Site Buffon à Montbard.(les "samedis du Musée Buffon")

Restitution de l'atelier "Envie de théâtre ? Victor Hugo" mené par Elisabeth Barbazin et Leyla Rabih, samedi 12 avril (17h et 19h) et dimanche 13 avril (16h et 18h) au "18", 18 rue Charlie Chaplin dans le quartier du Petit Cîteaux à Dijon.

 

Avec : Véronique Bartoletti, Patricia Brunet, Véronique Cardinal, Sabine Choumiloff, Camille Decuyper, Emmanuel Fleury, Virginie Giordan, Véronique Henry, Perrine Humbert, Jocelyne Lacaille, Didier Leyour, Eve Meslin, Perrine Moulinié, Thierry Museur, Jean Prévôt, Catherine Roulot.

 

Réservations indispensables : 18etcies@gmail.com

Du 1 au 7 avril 2014 – présentation le 7 avril à 19h

7-7 mené par Raphaël Patout, compagnie La Chambre Noire – Théâtre-LYON.

 

Raphaël Patout est venu du 1er au 7 mars 2013 avec une proposition autour de la corrida, Digressions autour de la corrida, 7-7 présenté à la Grande Orangerie, dans le jardin de l’Arquebuse.

Mardi 25 mars à 20h00 : "La vidéo-surveillance" par Éric Heilmann

Le sociologue Éric Heilmann est l’un des spécialistes français de la vidéo-surveillance depuis vingt ans. Ancien maître de conférences à l’Université Marc Bloch de Strasbourg, il est aujourd’hui professeur à l’Université de Bourgogne à Dijon. Son dernier livre sur le sujet, Vidéo-surveillance ou vidéoprotection ?, a paru en 2012.

 

Plus d’informations ici

 

 

 

 

Mardi 11 mars à 20h00 : «Comprendre les insultes dans les langues » par Samir Bajrić

 

Les insultes, les injures, les jurons et les autres « grossièretés » de nos langues ont de tous les temps animé l’esprit de l’être humain. Les recherches en linguistique, en anthropologie et en éthologie (science des comportements) permettent de constater que les langues du monde partagent, là encore, un trait commun : la possibilité d’ « humilier » de « dénigrer » ou de « blesser » son interlocuteur (ou celui qui est absent) simplement en prononçant (ou en écrivant) certains mots / certaines phrases. Dans chacune des langues naturelles, ces mots et ces phrases visent les mêmes sphères de la vie humaine (personnalité, traits physiques, sexualité, scatologie, lien familiaux, etc.). Néanmoins, leurs formes et leurs significations varient beaucoup, quantitativement et qualitativement, entre différentes langues-cultures. Ce qui est une insulte dans une langue, formellement parlant, peut ne pas l’être du tout dans une autre langue ou bien être simplement quelque chose d’insensé. Pour s’en convaincre, il suffit de renvoyer à quelques exemples (la traduction en français est une traduction littérale, mot à mot) :

- français : Je t’emmerde ! Ta mère ! Va te faire foutre ! Connard ! / Connasse ! Sale Pédé ! ; etc.

- anglais : Fuckyou ! (« Baise-toi ! ») ; Motherfucker ! (« Baiseur de mère ! « ) ; I don’tgive a shit ! (« Je ne donne pas une merde ! ») ; etc.

- allemand : Verpissdich ! (« Pisse-toi ! ») ; LeckmichamArsch ! (« Lèche-moi autour du cul ! ») ; Arschgesicht ! (« Visage de cul ! ») ; etc.

- langues slaves méridionales : Jeb’o ti pas mater ! (« Qu’un chien baise ta mère ! ») ; Idi u kurac ! (« Va dans la bite ! ») ; Pizda ti strinina ! (« À toi, le con de ta tante ! ») ; etc.

Il convient donc de s’interroger sur les choix de mots et de phrases qu’opèrent les langues dans les échanges et les rapports humains. Peut-on traduire adéquatement les insultes ? D’où viennent les différences ? ; etc.

 

 

Samir Bajrić est professeur de linguistique et directeur de recherche à l’Université de Bourgogne ainsi qu’à l’université de Zadar (Croatie). Responsable du Master de sciences du langage et de didactique des langues à l’université de Bourgogne, il enseigne la linguistique française, la linguistique générale et comparée et la néoténie linguistique (appropriation des langues). Ses travaux et publications s’étendent sur des domaines relativement éclectiques : syntaxe et sémantique ; pragmatique ; cognitivisme ; subjectivité du locuteur ; vouloir-dire ; psychomécanique du langage ; interjection, particules énonciatives et insultes ; mots « paresseux » ; questions de traduction ; langues et identités, etc.

Du 1 au 7 mars 2014 – présentation le 7 mars à 19h

Titre : Notre Besoin d’amour. 7-7 mené par les compagnie Les Derniers Hommes / DIJON.

 

Habitués des 7-7, Les Derniers Hommes perturbent toujours les attentes des spectateurs fidèles des rendez-vous mensuels du Collectif 7’. Ils ont présentés dans le cadre des 7-7 2013, Essai de lutte contre le mythe de la banalité dépeint par Edward Hopper : légitimité de notre présence au monde, enjeux, perspectives et dégagements, à la chapelle de l’ancien Hôpital Général.

 

13 février à 19h : Ode à Médine de Sabine Revillet. Lecture dirigée par Leyla-Claire Rabih, suivie d’une rencontre avec l’auteur. Avec FadwaSouleimane

 

« j’arrose mes plantes ça me fait du bien

ma fille dit que j’arrose trop mes plantes moi

j’aime bien arroser mes plantes

les arroser c’est comme si j’entrais dans leur tête

comme si je leur donnais la tétée … »

 

Magda parle à ses plantes. Chacune de ses plantes la comprend, chacune de ses plantes est unique et singulière. Parler à ses plantes, s’occuper de ses plantes, c’est le seul endroit où son âme peut se réchauffer. Aimer peut-être. A côté, il y a Médine. Médine a peur de l’obscurité. Et le mari de Magda gronde, grogne. Sa voix un gouffre, sa voix émiette la vie dans chaque seconde.

Ce texte s’inspire d’un crime d’honneur. Essaie de fuir l’horreur inacceptable du réel.

 

Née en 1974, Sabine Revillet suit une formation de comédienne à l’Ecole de la Comédie de Saint-Etienne. Elle travaille avec Anatoly Vassiliev, EimuntasNekrosius, Julien Rocha, Vincent Rafis, Cédric Veschambre, Lucie Depauw. Parallèlement, elle se consacre à l’écriture et devient en 2006 lauréate de la Fondation Beaumarchais avec sa première pièce Pardon.Fissure de soeur obtient les Prix Guérande et des Journées de Lyon, et est publié aux Editions Théâtrales. Lauréate du Centre national du Théâtre pour Ode à Médine et boursière du CNL, elle part en résidence à Montréal en partenariat avec le CEAD et le CnT, puis sur le Cargo des Auteurs en 2012.

 

 

FadwaSouleimane est une comédienne syrienne, formée à l’institut supérieur d’art dramatique de Damas. Elle a joué au théâtre comme à la télévision. En 2011, au début de la révolte syrienne, c’est une des rares comédiennes syriennes qui a soutenu les manifestations pacifiques contre le gouvernement d’Assad. Elle vit en France depuis 2012.

 Mardi 11 février à 20h00 :« Lorsque l’être humain est engagé dans la communication publicitaire…» par DubravkaSaulan

 

Dans un monde simple et parfait, la définition du processus de communication s’avère également simple et parfaite. Il s’agit d’un « je » et d’un « tu » se trouvant l’un en face de l’autre. L’un dit : « J’ai bien dormi », et l’autre répond « C’est bien. Moi aussi. ». Dans une telle communication, les problèmes des rôles ne se posent pas. Mais dans la plupart des actes de communication, tel n’est pas le cas. Définir le récepteur devient de plus en plus difficile dans la vie d’aujourd’hui où tout le monde est « fou de communication », à commencer par les activités les plus quotidiennes : aller en courses et voir un scanner de prix indiquant « Ici – vos prix ! », rentrer chez soi, allumer l’ordinateur et ouvrir la boîte de réception de la messagerie électronique, avant d’y trouver une trentaine de courriels non lus, adressés à un ou à plusieurs destinataires, directs (fonction « À ») ou indirects (fonction « CC »), avec ou sans pièce(s) jointe(s), descendre vérifier une autre boîte de réception, celle du courrier postal (version dite papier), avant d’y découvrir une foule de publicités de tous genres, malgré l’inscription « Pas de publicité, S.V.P. ! » qui, évidemment, n’a pas atteint le récepteur visé, et ainsi de suite. Aussi banal que cela puisse apparaître, faire une analyse de ce « vos » dans « Ici – vos prix ! » ou d’un verbe absent, remplacé par un trait d’union, des courriels qui ne vous sont pas adressés directement, mais dont vous êtes pourtant l’un des destinataires (copie ou champ principal), de la publicité qui commence de plus en plus à être mise dans une enveloppe et adressée à votre nom, des inscriptions « pas de publicité, S.V.P. », etc., s’avère être une des tâches les plus complexes de nos jours. Ce qui semble être le point culminant, c’est d’identifier tous les émetteurs et tous les récepteurs des messages : à qui s’adresse l’inscription « Pas de publicité, S.V.P. ! » ? ; qui est ce « vous » dans « Ici – vos prix » ? ; dans quelle mesure êtes-vous concerné si votre adresse électronique apparaît à l’intérieur du champ CC d’un courriel ? ; etc. Ou encore, qui est celui qui encombre les boîtes à lettres avec de la publicité : l’entreprise fabriquant le produit affiché, les responsables du marketing qui travaillent dans la même entreprise, le livreur / le facteur, la poste, etc. ?

 

DubravkaSaulan est chargée d’enseignement à l’Université de Bourgogne. Elle enseigne l’analyse du discours et la sémiologie. Ses travaux et publications portent sur les domaines suivants : sémantique, analyse du discours, sémiotique et sémiologie, traductologie, subjectivité, diversité des langues, etc.

Du 1 au 7 février 2014 – présentation le 7 février à 19h

Titre : Chant de Bataille. 7-7 mené par Maxime Contrepois, compagnie Le Beau Danger / DIJON.

Travail autour de ERWIN MOTOR, DEVOTION, une pièce de Magali Mougel

Erwin Motor, Dévotion est une pièce à quatre personnages. Nous avons fait le choix pour ce 7-7 d’opérer un resserrement autour des deux figures centrales : Talzberg, le contremaître, et Cécile Volanges, la petite ouvrière. C’est pour nous une étape de travail essentielle qui consiste à tracer des parcours, à clarifier les rapports entre les figures – ou peut-être au contraire, à les rendre encore plus complexes, infinis, multiples. Le travail au plateau nous le dira

Mardi 28 janvier 2014 à 20h00 : « Le manga peut-il rendre intelligent ? » par Victor-Arthur Piégay

 

Sous nos latitudes, le manga a souvent eu mauvaise presse. Considéré à l’époque de son arrivée sur le marché français comme un medium abrutissant et même dangereux dans des discours « relevant du registre de la déploration culturelle et des paniques morales »1, le manga, s’il a conquis depuis le début des années 2000 une forme de légitimité, reste toujours regardé avec méfiance. Souvent synonyme d’une certaine pauvreté matérielle – son dessin en noir et blanc sur du papier de qualité médiocre – autant que graphique et narrative – une association de dessins à l’expressivité agressive et de textes indigents et vulgaires – le manga constituerait un divertissement intellectuellement pauvre pour lecteurs peu exigeants. Cette communication visera à prouver le contraire en postulant que le manga peut être érigé en instrument d’apprentissage voire enrichir notre encyclopédie de connaissances sur le monde. Et si le manga pouvait rendre ses lecteurs intelligents ? La question est certes aussi naïvement énoncée que provocante, mais permettra d’interroger l’apport culturel d’un medium de masse mal connu et trop souvent déprécié.

 

Professeur agrégé de lettres modernes et ATER en littérature comparée à l’UB, Victor-Arthur Piégay termine actuellement une thèse sur la fiction moderniste. Ses recherches incluent également le domaine des études culturelles. Il a récemment dirigé, avec Vanessa Besand, un ouvrage intitulé Révolutions de l’animation à l’ère postmoderne consacré au cinéma d’animation (à paraître).

Vendredi 17 janvier 2014 à 20h samedi 25 janvier à 17h jeudi 30 janvier à 19h : Eileen Shakespeare de Fabrice Melquiot. Jeu Delphine Horviller. Mise en jeu Elisabeth Barbazin. Costumes & graphisme : Marion Golmard

 

Qui est cette femme qui dit être la sœur de Shakespeare, qui quitte mari, enfant, famille pour tenter sa chance dans le monde, prête à tout pour poursuivre son rêve de devenir écrivain et comédienne, pour se mesurer à ce frère célèbre, et qui se heurte violemment à la brutalité masculine de l’époque... shakespearienne ? Poursuivre ses rêves jusqu’à en mourir, Eileen est aussi la sœur de SakinehMohammadi, d’Anna Politkovskaïa, d’Aung San SuuKyi et d’autres femmes d’aujourd’hui dans le monde.

Jeudi 16 janvier 2014 à 20h dimanche 26 janvier à 17h jeudi 30 janvier à 21h : L’année de Richard de Angelica Liddell. Jeu Philippe Journo. Mise en scène Elisabeth Barbazin. Costumes & graphisme Marion Golmard

L’année de Richards’inspire du Richard III de Shakespeare. Réécriture contemporaine du personnage de Richard, ce texte publié en 2011 traite des liens entre la souffrance, la violence et le mal. Les rapports entre corps et pouvoir, entre la sphère privée et la sphère publique sont les thèmes qui sous-tendent ce Richard monstrueux, cet exhibitionniste cynique qui profite des points faibles des gouvernements pour justifier son alliance répugnante avec l’injustice.

 

Convaincre la société que la crainte est le fondement de la sécurité, faire de la crainte l’ordre mondial, tel est son plus grand désir.

Mardi 14 janvier à 20h00 : "La banlieue du 20 heures - ethnographie de la production d'un lieu commun journalistique" par Jérôme Berthaut.

Plongés dans un collectif de travail régi par des logiques économiques (audience, productivité), le poids des sources légitimes et des modèles professionnels importés de l’audiovisuel commercial, les journalistes de France 2 fabriquent et perpétuent les lieux communs sur les habitants des quartiers populaires pour satisfaire dans l’urgence la commande de reportages prédéfinis par leur hiérarchie. À partir d’une enquête menée au plus près des pratiques quotidiennes des journalistes, Jérôme Berthaut propose une explication sociologique à la permanence des représentations réductrices véhiculées par certains contenus médiatiques.

 

 

Dans les rédactions, la catégorie « banlieue » sert à désigner un ensemble de sujets possibles et qui ont déjà fait leur preuve, dont on estime qu’ils ont fonctionné et fonctionnent généralement auprès du public. C’est pour cela que les catégories de classement ethniques ou stigmatisantes font irruption au sein des rédactions. Elles y ont une utilité sociale pratique en réduisant pour les journalistes l’imprévisibilité du travail. Elles permettent de tenir ensemble plusieurs contraintes (de temps, économiques, éditoriales) en proposant des raccourcis cognitifs possibles et accessibles à la plupart des journalistes.

 

Sociologue, maître de conférences à l’Université de Bourgogne et membre du Ciméos, Jérôme Berthaut est chercheur associé au laboratoire « Migrations et société » (URMIS-CNRS). Ses recherches croisent sociologie des médias et sociologie de l’immigration. Il est l’auteur de l’ouvrage La Banlieue du « 20 heures ». Ethnographie de la production d’un lieu commun journalistique, paru en octobre 2013.

 

Du 1 au 7 janvier 2014 – présentation le 7 janvier à 19h et à 19h30

 

Titre : DIVERS / SONS. 7-7 mené par le collectif d’artistes Le Sillon / LYON. Réalisateurs sonores : Frédéric BÜHL, Sophie BERGER, Adrien WERNERT. Vidéaste : Loïs DROUGLAZET. Eclairagiste : Adèle GREPINET. Scénographe : Emily CAUWET

 

Mettre en jeu et créer en direct une forme sonore, faire entendre une histoire, la raconter et partager un moment qui soit palpable autant par les oreilles que par les yeux, sortir de la boite noire du théâtre pour trouver un espace plastique, visuel et vivant.

Cette forme, ni livre, ni pièce de théâtre, est un exercice de style sur une histoire que nous élaborerons tous ensemble et qui sera jouée dans un dispositif vivant, interactif, en direct.

 

 

 

12 décembre à 19h30 : Carnets d’un vieil amoureux de Marcel Mathiot. Carte blanche à Jacques VILLE. Avec : Jacques VILLE et Stéphane MULLET

 

Depuis l’âge de 16 ans, Marcel Mathiot n’a cessé jour après jour de tenir le journal de sa vie jusqu’à sa mort. Cet homme qui se qualifiait lui-même de modeste « écriteur « n’aurait jamais imaginé que les textes des quatre dernières années de son existence seraient un jour publiés. Ils sont admirables de tonicité. Cet ancien instituteur de plus de 90 ans nous y parle du désir et des plaisirs de l’amour. Il ne cache rien, ni sa maîtresse de 86 ans à laquelle il reproche d’être une « affamée de sexe », ni ses relations amoureuses avec une jeune femme de 36 ans qui susciteront la réprobation de ses proches. Mais Marcel n’offre qu’une seule réponse « Je suis libre et jeune » qui résonne comme un cri à chacune de ses pages.

« J’ai découvert Carnets d’un vieil amoureux un an après sa publication. En fermant ce livre sur le dernier mot inachevé d’un homme dont je ne savais rien à la première page, j’avais le sentiment de quitter un père, un ami, un frère humain. C’est pour rester en sa compagnie et pour le présenter à ceux qui ne le connaissent pas, que j’ai décidé d’adapter ces carnets pour la scène; pour faire entendre le témoignage d’un homme qui a traversé presque tout le 20ème siècle, avec un désir et une espérance qui l’auront maintenu jeune jusqu’à sa mort; et qui met à mal l’image asexuée du 4ème âge qu’on ne voit souvent qu’à travers le renoncement et la pathologie. C’est aussi une manière de saluer tous ces « écriteurs » anonymes qui prennent leur propre vie pour sujet. « Écrire est une façon de répondre à la vie avec la légèreté de l’âme » écrit Christian Bobin. Enfin, je veux croire que le talent de vie d’un vieillard peut nous contaminer, nous qui sommes tous des vieillards en puissance et avons le désir de rester toujours curieux et amoureux, seules façons d’être vivant. »

 

Jacques VILLE

Mardi 10 décembre 2013 à 20h00 : "Y a-t-il des fautes de français ?" par Thomas Verjans

 

"La question a sans doute de quoi surprendre. Elle pourrait même passer pour provocante, à une époque où l’on met sans cesse en cause le rôle des nouvelles technologies dans l’abandon de la lecture et la baisse constante du niveau orthographique. Cette question pourrait encore paraître absurde, puisque chacun d’entre nous sait bien identifier certaines fautes et, le cas échéant, les corriger. Pourtant, on ne peut se satisfaire de cette conception ordinaire de la faute, comme phénomène entièrement négatif. D’abord, il est des fautes qui sont systématiquement reproduites, de génération en génération (le vélo à ma mère, je courirai plus vite…). Ensuite, les "fautes" sont peut-être susceptibles de nous dire quelque chose de la manière dont on utilise sa propre langue, en ce sens qu’elles en constituent des limites. Or si les fautes ont une systématique et une fonction linguistique, sont-elles si fautives qu'on veut bien le croire ordinairement ?"

 

Thomas Verjans est maître de conférences en sciences du langage à l’Université de Bourgogne. Ses travaux portent principalement sur l’histoire du français.

 

21, 22, 23, 27, 28, 29 novembre et 5, 6, 7 décembre 2013 à 20h : Des Couteaux dans les poules, de David HARROWER. Mise en scène Elisabeth BARBAZIN. Avec Philippe BERNARDOT, Delphine HORVILLER et Philippe JOURNO. Scénographie : Marion GOLMARD. Lumière : Nicolas JARRY

 

Cette pièce a été créée en 1995 dans plusieurs villes d’Europe. Harrower avait d’abord écrit une pièce politique à propos des paysans d’Ecosse, chasses de leur terre. Il en reste une histoire dune jeune paysanne, mariée à un laboureur, qui tombe amoureuse d’un meunier. Celui-ci l’initie à la connaissance du monde. Elle va apprendre à nommer les choses du ciel et de la terre pour qu’elles existent, à trouver les mots justes pour exprimer ce qu’elle voit, ce qu’elle ressent.

Claude Régy dit que « l’étonnement c’est que dans la pièce d’Harrower traitant de l’abstraction – car enfin c’est presque une théorie du langage – tout est simple, primitif, concret. C’est la terre », or cette jeune femme accède à l’écriture grâce au meunier plus « cultivé» que les paysans et qui prélève l’impôt en nature du blé, au profit du seigneur.

Il lit des livres. Il est différent. Les villageois le haïssent pour toutes ces choses, et court la rumeur qu’il aurait tué femme et enfant...

 12 novembre 2013 à 19h : Feues les mains de Robert Redford de Rebekka KRICHELDORF. Mise en espace de Leyla Rabih. Avec : Flors BABLED, Elisabeth BARBAZIN, Benoît DALLONGEVILLE, Yves PRUNIER

 

 

L’argument pourrait s’apparenter à celui de la pièce d’Edward Albee «Qui a peur de Virginia Woolf ? » : un couple mûr se déchire sous les yeux d’un jeune couple. Alice et Ben, retraités allemands, ont quitté l’Allemagne et se sont installés en Namibie. Dans un safari-camp, ils sont assis devant leur tente, enchaînent les verres d’alcool sans interruption… Un jeune couple fait son apparition : fraîchement amoureux, venu aussi d’Allemagne afin de participer à une campagne d’aide aux malades du SIDA. La confrontation, abondamment arrosée, peut commencer. Comme chez Edward Albee, les vétérans de la guerre d’usure conjugale s’allient et retrouvent une réelle symbiose tandis que le jeune bonheur amoureux se fissure rapidement. Julia et Gero vont rapidement devenir les victimes collatérales de la guérilla entre Alice et Ben.

Rebekka Kricheldorf organise avec cette confrontation un humour corrosif : la rapidité et la cruauté des dialogues, la finesse des attaques et des observations sociologiques en font une véritable comédie, agile et bien composée.

10 octobre 2013 à 19h : Chien, femme, homme de Sybille BERG. Mise en espace de Leyla Rabih. Avec : Thomas COUX, Anne-Gaëlle JOURDAIN, Nicolas MARCHAND

 

 

Un chien décrit l’étrange comportement d’une femme et d’un homme qui se sont littéralement attachés l’un à l’autre, bien que cela soit pour eux à la limite du supportable. L’animal a pour vocation de révéler l’humain. Il donne aussi sa forme épique à la pièce : il est à la fois protagoniste, narrateur, chœur antique.

Le couple est pour Sibylle Berg le lieu où vient se synthétiser l’idéologie de l’époque. Dans une forme comique et parfois même loufoque, elle nous présente une sorte de conte moral, à la fois tendre et féroce.

« Chien, femme, homme » ne vise cependant pas le pur divertissement. Il y a dans la pièce quelque chose d’impitoyable qui débusque les faux-semblants derrière les petits arrangements moraux de notre temps et les mesquineries de la sentimentalité, tous ces simulacres publicitaires qui viennent oblitérer jusqu’à la sphère de l’amour, qu’on aurait préféré garder pure.

Sibylle Berg est de ces auteurs qui connaissent les vertus critiques et libératrices du rire.

L’Arche est agent du texte représenté.